Les investisseurs canadiens conservent deux fois plus de liquidités que les objectifs qu’ils se sont donnés. Ils laissent près de 62% de leur épargne en liquidités, selon un sondage réalisé par BlackRock. Vous avez bien lu: «62%»!

Ainsi, les investisseurs souhaiteraient garder 27% de leurs épargnes en liquidités. Dans les faits, le poids des comptes d’épargne, fonds de marché monétaire et dépôts à terme représente 62% du portefeuille du Canadien moyen, selon le coup de sonde effectué par le géant financier américain auprès de 27 500 investisseurs dans 20 pays.

Les liquidités jouent un rôle crucial dans la constitution d’un patrimoine. Elles sont essentielles pour la mise en place d’un fonds d’urgence. Elles sont également utiles pour l’épargne en vue d’une dépense élevée comme un voyage ou des rénovations, par exemple. Pour l’investisseur, elles permettent aussi d’être prêt lorsqu’une occasion se présente à la Bourse.

Cependant, l'absence de volatilité a un prix. À long terme, l’inflation gruge la valeur de l’argent qui dort dans votre compte d’épargne. Vous passez aussi à côté du rendement potentiel des actions et des obligations.

Les particuliers «fortunés», eux aussi, regardent l’argent s’accumuler dans leur compte au-delà de ce qu’ils avaient prévu. Ceux qui détiennent un actif investissable de 150 000$ et plus laissent 41% de leurs épargnes en liquidités tandis qu’ils se donnent une cible de 20%.

En moyenne, le portefeuille type d’un Canadien est constitué de 62% de liquidités, de 18% d’actions et de 6% d’obligations. Les 14% restant seraient répartis dans les immeubles à revenus et les des placements spéculatifs.

Un budget difficile à boucler

Par ailleurs, comme de nombreux sondages publiés sur le sujet, l’enquête de BlackRock démontre encore une fois que les Canadiens peinent à équilibrer leur budget. Ils sont 68% à s’inquiéter du «coût élevé de la vie». Ils sont 36% à trouver «très difficile» de boucler leur budget. Le même nombre affirme que cela est «assez difficile».

Les Canadiens consacrent en moyenne 43% de leurs revenus à payer les coûts de logement. La règle du pouce veut qu’une personne ne devrait pas consacrer plus de 30% de ses revenus avant impôt au paiement de son habitation. Des 20 pays interrogés, les Pays-Bas et la Suède sont les seuls à y consacrer une plus grande part de leurs revenus.

Lisez également le blogue de Pierre Czyzowicz sur le sujet: Trop d'investisseurs laissent dormir leurs liquidités

Par LYDIA SOCZNIEW
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